le graff que je n’ai pas pu faire et que j’aurais voulu faire
Le lieu : Kreuzeberg – SO 36 –
Il se passe un truc dingue quand j’arrive à Kreuzberg. Ce quartier de Berlin porte une synergie de concordance des luttes Queer et anti racistes dans laquelle, lorsque l’on partage ces valeurs, on est immédiatement à l’aise et conquise.
Une sorte de bonheur intérieur rayonnant. J’ai le sentiment d’être à un carrefour où se croisent toutes les luttes. Comme si j’arrivais sur des terres inclusives complètes.
L’ambiance de graffs et la créativité des collages aussi me touchent, e l’architecture ou l’éclairage la nuit contribuent à transformer l’espace urbain dans un aménagement à la fois agréable et familier, support de créativité riche des partages.
Du coup je me sens merveilleusement bien, comme si je pouvais arrêter de me méfier des gens dehors ou de devoir fignoler mon passing … Juste être, point.
Il faut dire que l’accueil d’Elisa est génial. Nous nous connaissons depuis 2012, et notre amitié se nourrit de nos échanges culturels et politiques LGBTQI*, même si nous habitons à Berlin et en Région parisienne.
On se retrouve en vrai après des (trop) longs échanges par messagerie ou téléphone, du coup on aborde des sujets que l’on ne peut pas développer par écrit et on goute du vin français jusque tard dans la nuit.
Time to work too …
Il y a un moment déjà que je ne fais plus la différence entre « être militante » et défendre des valeurs auxquelles je crois intimement.
Si l’on est heureuse de se retrouver on bosse aussi sérieusement les sujets que l’on va aborder sur scène : être trans et parent, ou comment parler de transidentité aux enfants.
Je me rends compte qu’Elisa est composée à 70% de caffeine et 30% de Club maté (un soda amer au maté ) tellement elle est réactive sur plein de sujets 24h/24 …
(Photo @ Dominique Guglieri )
On termine les derniers préparatifs du festival avec entre autres un collage d’affiches à l’allemande :
Installation de la salle
L’amitié d’Elisa est formidable, et je reçois un accueil tout aussi chaleureux de la part de l’équipe du festival, et ce malgré la barrière de la langue, merci de vos efforts ! C’est aussi ce que l’on peut vivre sur place : un des (nombreux!) points forts de ce festival du livre Queer est la diversité culturelle des interventions, traduites en simultanée en anglais ou en allemand.
Puis la découverte des autres participant.e.s au festival du livre Queer, les intervenantes de la maison d’édition LGBTQI mexicaine Voces en Tinta qui sortent d’un coup une bouteille de Téquilaaaaaa extraordinaire, l’écrivain Edson Hurtado de Bolivie et sa traductrice Swintha Levi-Kleingel pour le livre « Gay sein in Zeiten des Evo Morales », ça parle anglais, allemand, espagnol et français : on a tellement de sujets en communs que l’on a forcément des choses à se raconter 🙂
Ce qu’il faut retenir de Queeres Verlegen
Je ne vais pas rentrer dans le détail du déroulement complet du festival, parce que ce serait paraphraser le programme. (Et puis aussi pour que vous ayez envie de vous y rendre 😉 )
J’ai une seule chose à vous transmettre qui me semble tellement cruciale : c’est cette force transmise à travers ce soutien solidaire de l’univers Queer. Le sentiment positif d’appartenance à une communauté inclusive et respectueuse, la fluidité du genre qui est bien réelle, matérielle et n’a rien d’une théorie.
Ma détermination revient renforcée de cette symbiose et je souhaite à tous les acteurs et toutes les actrices de l’univers Queer et anti raciste de vivre ce sentiment, généré avec bienveillance par les organisatrices et organisateurs.
Retrouvez le diaporama de l’intervention (avec des traductions en allemand des planches ) sur le lien suivant
>> DIAPORAMA DE LA PRÉSENTATION <<
❤️🦄❤️